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8 juillet 2021 • ACTUALITÉS

Comment prévenir les risques des interventions en hauteur ?

Le travail en hauteur sur charpente, toiture, pylône, plateforme, toit-terrasse, nacelle ou encore les travaux sur corde ou sur harnais sont des activités qui comportent des risques, notamment de pertes d’équilibre puis de chutes, aux conséquences parfois graves. Après l’accident de circulation, les chutes avec dénivellation sont la seconde cause d’accident du travail sur les chantiers.

Les activités concernées par les risques de chute de hauteur

Tous les secteurs d’activités sont concernés par les risques de chutes en hauteur, mais les travailleurs du bâtiment (BTP) comme les charpentiers, couvreurs, maçons, peintres sont les plus touchés. Les agents de réseaux électriques, d’entretien, de maintenance ou encore les professionnels du spectacle sont également des personnes concernées.

L’employeur, chef d’entreprise ou maître d’ouvrage, est le premier responsable des risques de travaux en hauteur puisqu’il doit permettre à son équipe de travailler en toute sécurité. Pour cela, il est important de réfléchir à la mise en place de moyens pour les éviter.

Selon l’INRS : « En 2015, 12 % des accidents du travail ayant entraîné au moins quatre jours d’arrêt de travail sont dus aux chutes de hauteur. »

Les chutes de hauteur peuvent survenir sur un toit, une charpente, une échelle, des escaliers, une passerelle, ou encore sur des équipements de travail comme le harnais, la corde ou un véhicule à l’arrêt. Mais également lors de travaux proches d’une zone à risque (falaise, tranchée) ou pendant des travaux d’accès difficile.

Les facteurs de risque et les conséquences sur la santé et la sécurité des travailleurs

Les causes principales d’une chute lors d’un travail en hauteur sont le manque de protection de l’environnement de travail, le dispositif de protection défaillant ou mal installé, ou encore la mauvaise coordination entre les intervenants du chantier. Même à faible hauteur, il est possible pour un professionnel de se blesser. En bref, dès qu’il y a dénivellation, le risque de chute est bien présent.

Les chutes de grande hauteur (à partir de trois mètres) comme les plus faibles chutes ont des conséquences qui peuvent s’avérer parfois très graves. Pour la victime, il s’agit de dommages corporels (écrasement, lésion, fracture, paraplégie, traumatisme crânien, jusqu’au décès) et de dommages psychologiques (stress post-traumatique).

L’entreprise peut aussi subir des répercussions financières et judiciaires, et ses équipes connaître un choc post-traumatique et/ou une démotivation accrue.

Travailler en hauteur, en toute sécurité

Dans le but d’éviter les chutes de hauteur sur le lieu de travail, il est primordial pour le responsable de chantier ou conducteur de travaux, de suivre différentes étapes :

  1. L’évaluation des risques
  2. Le traitement des causes des risques
  3. L’application des dispositifs de protection collective
  4. La sensibilisation des travailleurs aux dangers de leur métier

L’évaluation des risques

Elle passe par l’analyse préventive des situations à risques dans lesquelles le travailleur se trouve fréquemment dans le cadre de la pratique de sa fonction, et doit s’effectuer le plus en amont possible afin d’éviter tout accident.

Le poste de travail doit donc être examiné au plus près (fréquence et conditions d’accès, éléments mobiles présents, risques de glissades), afin de l’optimiser au maximum.

Le processus opératoire du travailleur doit également être étudié.

Le traitement des causes de risques

Pour traiter les causes de risques de chutes de hauteur, le dirigeant doit mettre en place des mesures de prévention efficaces. Cela passe en premier lieu par la conception en amont des équipements de protection et des ouvrages utilisés, dans le but de supprimer le plus possible ceux en hauteur et privilégier le travail directement depuis le sol. Il est ainsi essentiel de concevoir des lieux de travail adaptés et le moins dangereux possible pour les professionnels.

Des solutions existent pour prévenir les risques de chutes et protéger la santé des travailleurs du bâtiment. En voici une liste non-exhaustive :

  • le signalement des zones dangereuses en cours d’aménagement ;
  • la protection des ouvertures des zones creuses ;
  • l’installation de garde-corps définitifs ;
  • la réalisation de métrés et de devis à l’aide d’un drône ;
  • la mise en place d’une passerelle entre deux bâtiments en hauteur.

Si le chef de chantier ne protège pas les zones à risques correctement, le chantier peut être suspendu de manière temporaire par un agent de contrôle de l’inspection du travail.

Le code du travail ne donne pas de définition à proprement parler du travail en hauteur et de ses dangers, cependant il propose des principes généraux de prévention et rend obligatoire le contrôle des équipements de travail. Des règles de sécurité doivent être appliquées dans le cadre d’une activité industrielle. Pour les travaux en hauteur, qui représentent une activité dangereuse, il est obligatoire de rédiger un plan de prévention, selon l’arrêté du 19 mars 1993, en application de l’article R. 237-8 du code du travail.

L’application des dispositifs de protection collective

Les protections collectives sont des mesures techniques qui aspirent à protéger le salarié du danger en cas d’accident lors d’un travail en hauteur, en diminuant le risque ou les dommages.

Il existe une classification des mesures de protections collectives. En premier lieu, on privilégiera les équipements de protection permanents au poste de travail permettant sa sécurisation (escaliers, passerelles, plates-formes, garde-corps intégrés). Sinon, on mettra en place des moyens temporaires de protection collective, comme un dispositif de recueil souple. Si il est impossible d’appliquer les recommandations précédentes, on utilisera des équipements temporaires de protection collective (échafaudage fixe, tours d’accès, appareil de levage).

Les protections collectives sont prioritaires par rapport aux mesures de protections individuelles, car elles permettent une mise en sécurité plus fiable.

« Ne pas donner la priorité à la protection collective contre les chutes de hauteur, lorsqu’elle est techniquement possible, constitue, en cas d’accident, une faute caractérisée du chef d’entreprise dont la responsabilité pénale est alors engagée. » (Cassation 31 août 2011, n° 10-88.093).

L’utilisation des équipements de protection individuels (EPI) comme le port du harnais ou le système anti-chute est encadrée par le code du travail. En effet, il est par exemple interdit de se servir d’échelles, d’escabeaux ou de cordes comme poste de travail. Le port des équipements de protection individuels nécessite une formation au préalable et sont à utiliser dans le respect des conditions réglementaires. Pour préserver la sécurité du travailleur, il est également important de ne jamais se servir de ces équipements seul, afin d’être secouru en cas de besoin.

La sensibilisation des travailleurs aux dangers de leur métier

Afin de prévenir les risques du métier, il est important pour le responsable de sensibiliser ses équipes par la communication des dangers probables et les bonnes mesures à adopter sur le lieu de travail.

Cette sensibilisation peut également passer par des apprentissages au sein de centres de formation, pour prévenir les risques de travail en hauteur. Consilio Formation propose ainsi à tout professionnel ou demandeur d’emploi, deux formations spécifiques :

  • L’installation d’un échafaudage roulant dans un cadre sécurisé
  • La prévention des risques pour les interventions en hauteur avec ou sans harnais et initiation aux travaux sur cordes.

Ces formations permettent ainsi de connaître les réglementations en vigueur et de maîtriser les techniques d’installation et d’intervention pour la sécurisation des travaux en hauteur.

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